Le fonctionnement de la plateforme nous est gardé opaque, à dessein, de même que les données que l’entreprise collecte à notre insu.
Lorsque le mathématicien Paul-Olivier Dehaye a cherché à obtenir auprès de Facebook les renseignements cachés que l’entreprise a collectés sur lui (comme son profil d’Audiences personnalisées ou les sites web sur lesquels il a été suivi grâce aux technologies de traçage par pixel), on lui a finalement répondu que le processus serait possible, mais «techniquement» trop complexe aux yeux de l’entreprise.
L’entreprise garde jalousement les données qu’elle collecte sur nous, refusant par tous les moyens possibles de nous les montrer.
Facebook offre bien sûr un service pour «télécharger ses données» (par exemple, les «Likes», messages et photos que nous avons volontairement donnés à la plateforme), mais ce n’est là que la pointe du glacier.
Les données prises isolément peuvent paraître anonymes, mais il n’est pas difficile pour l’entreprise de les dés-anonymiser – surtout qu’un minimum de renseignements peut suffire à identifier un individu.
Comment pouvons-nous négocier notre vie privée si nous ne sommes même pas en mesure d’accéder aux données que la plateforme détient sur nous?