Facebook vend aux gouvernements, entreprises et particuliers des services publicitaires d’une redoutable efficacité, grâce à ses technologies de captation, d’analyse et de modélisation des données de nos comportements.
Par exemple, le gouvernement canadien a dépensé plus de 24 millions de dollars en publicités et contenus commandités sur Facebook et sa filiale Instagram entre janvier 2016 et mars 2018. En 2018-2019, c’était un total de 52 millions de dollars dépensés chez l’ensemble des géants numériques, «chez qui aucune taxe n’est récoltée». C’est presque 5 fois plus que l’argent investi dans les médias canadiens.
Au Québec (8 millions d’habitants), le gouvernement provincial a dépensé 2,5 millions de dollars en publicité chez Facebook en 2018 et presque autant l’année suivante.
Facebook pratique l’évitement fiscal, aux États-Unis (où sont situés les quartiers généraux de l’entreprise) comme ailleurs.
En payant peu, voire pas de taxes et en se soustrayant aux politiques fiscales des gouvernements malgré leurs revenus stratosphériques, les géants comme Facebook privent les gouvernements de centaines de millions de dollars – gouvernements qui sont aussi les clients payants de ces multinationales.