Facebook a joué un rôle déterminant en matière d’interférence politique lors des élections américaines de 2016, en particulier dans deux dossiers majeurs: l’ingérence russe et l’affaire Cambridge Analytica.
L’ingérence russe
Des entreprises et organisations russes ont utilisé le réseau social à des fins d’interférence politique. Des employés à temps plein avaient la tâche de générer le maximum d’informations en faveur de l’équipe de Donald Trump – y compris des fausses nouvelles – et à répandre des contenus diffamatoires à l’endroit de Hillary Clinton, le tout sous les apparences de citoyens américains.
D’après Facebook, au moins 126 millions d’Américains auraient été exposés à de telles publicités.
L’affaire Cambridge Analytica
La firme Cambridge Analytica a eu accès en profondeur aux données de 50 millions 87 millions d’usagers Facebook.
Cet accès massif lui a permis de créer des profils psychologiques extrêmement détaillés sur les électeurs potentiels afin de leur présenter des publicités en fonction de leurs allégeances respectives (ainsi que bien d’autres facteurs).
Plusieurs politiciens, tels que Ted Cruz et John Bolton, ont bénéficié des services de microciblage de Cambridge Analytica. L’entreprise était dirigée à l’époque par le conseiller clé de Donald Trump, Stephen K. Bannon.
Le lanceur d’alerte Christopher Wylie (qui a travaillé à mettre en place le système de Cambridge Analytica) a par la suite qualifié l’affaire de «guerre d’information» contre les États-Unis, notamment en raison de la manipulation à des fins politiques par la diffusion ciblée de fausses informations.